Entre les murs d’une maison d’hébergement, un cercle de parole démasque la violence conjugale pour mieux retrouver sa dignité et son pouvoir d’action. Dans un geste de cinéma puissamment empathique, Après-coups crée un espace de partage et de sororité, tel un ensemble choral qui abat les murs du silence.
Dans Tuer un tigre, Ranjit, un fermier du Jharkhand, entreprend le combat de sa vie lorsqu’il demande justice pour sa fille de 13 ans, survivante d’une agression sexuelle. En Inde, où un viol est signalé toutes les 20 minutes et où le taux de condamnation est inférieur à 30 %, la décision de Ranjit de soutenir sa fille est pratiquement inédite et son parcours, sans précédent.
Portrait intime de l'esprit de Niall McNeil, artiste et interprète vivant avec la trisomie 21, et de la famille unique qu'il s'est choisie. Dans Laissez parler votre cœur, Niall nous présente les nombreux « membres de sa famille », ses multiples « enfants », sa célèbre « ex-femme », Marie Clements, réalisatrice du film, et d'autres liens forgés par une créativité à cœur ouvert.
À un moment charnière de l’histoire de l’écrit, où les archives de l’humanité migrent vers l’infonuagique, une cinéaste entreprend un périple à travers la planète pour mieux comprendre comment préserver son propre patrimoine, roumain et arménien, mais aussi notre mémoire collective. Mêlant intellect et poésie, sa quête personnelle aux accents universels parcourt le continuum entre papier et numérique, nous rappelant que la connaissance humaine est avant tout affaire d’âme et d’esprit.
Un coup du sort à huit pattes tisse une toile complexe dans le nouveau film d’animation image par image Zeb et l’araignée d’Alicia Eisen et Sophie Jarvis. Il revêt d’abord la forme d’un arachnide sans gêne, mais la situation s’envenime et prend bientôt des proportions monstrueuses.
Dans les communautés de la Colombie-Britannique, des gardiennes et gardiens du savoir s’appuient sur les archives pour parvenir à façonner une histoire plus inclusive à l’échelle locale en rassemblant des photos de famille, des articles de journaux et des souvenirs profondément enracinés.
Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
Une jeune mère à qui l’on vient de diagnostiquer un trouble de la personnalité limite écrit à sa fille une lettre sur le cheminement collectif qu’amorce sa famille vers l’acceptation.
Pendant un an, avec son compagnon, Erik Boomer, et leur fougueux attelage de huskies, Sarah McNair-Landry crée un fascinant journal de bord cinématographique rempli de paysages nordiques à couper le souffle. Filmé du Nunavut à l’Idaho, le court documentaire Mon année 20 est une méditation sur l’isolement, la liberté, le tourisme et la soif d’aventure.
Au chalet familial du lac Wakaw, en Saskatchewan, la réputée auteure-compositrice-interprète fransaskoise Alexis Normand nous convie à une discussion franche sur l’appartenance et le bilinguisme dans les Prairies. Entremêlant des extraits de vieux films familiaux à cette conversation actuelle, Assez French met en relief les combats et les victoires que comporte la reconquête de son identité canadienne francophone. Alors que parents, enfants et petits-enfants se rassemblent pour chanter, jouer et faire la fête, en français et en anglais, cet acte de transmission d’une langue devient enfin synonyme de joie et de liberté.
La parfaite histoire propose une réflexion captivante et intimiste sur les enjeux éthiques et moraux entourant la relation qu’entretiennent une correspondante étrangère et un jeune réfugié somalien. En révélant les limites du journalisme et du cinéma actuels, le film s’interroge sur la façon dont on choisit et dont on raconte les histoires et sur les personnes à qui il revient de le faire.
Comment réussir l’intégration scolaire des enfants réfugiés au Québec, en tenant compte des violences indicibles qu’ils ont vécues ? En suivant une psychologue spécialisée dans les traumatismes de guerre, Je pleure dans ma tête rend hommage à l’admirable résilience et aux stratégies de survie de ces « petits adultes » que les bombes et les camps n’ont pas totalement brisés, à une époque où il est crucial de sensibiliser les sociétés occidentales aux enjeux liés à la migration et aux droits des enfants.
Deux navires entrent en collision dans un port. Une explosion souffle une ville. Un marin est catapulté vers le ciel. Les oreilles bourdonnantes, le cœur battant à tout rompre et l’estomac à l’envers, il plane au-dessus du chaos vers l’inconnu. Audacieux mélange de comédie, de suspense et de philosophie, Le matelot volant nous propose une stimulante réflexion sur les mystères et la fragilité de l’existence.
Les femmes musulmanes ne sont pas celles que vous croyez : elles ne sont ni silencieuses ni soumises. Féministes et déterminées, six Canadiennes de confession musulmane prennent la parole et déconstruisent un à un les préjugés les concernant. À l’inverse des médias populaires, À pleine voix laisse la place aux principales intéressées, leur permettant ainsi de partager leurs parcours singuliers sans tabou, en toute simplicité.
Deux sœurs grandissent au Vietnam pendant la guerre et vont être séparées par les conséquences du conflit opposant le Nord et le Sud. Après la chute de Saïgon en 1975, Thao, adolescente, doit quitter son pays avec son oncle. Sa grande sœur, Sao Maï, à peine plus âgée, reste avec ses parents, nourrissant l’espoir de la rejoindre bientôt. Mais leur séparation va durer près de vingt ans, au cours desquels les lettres qu’elles échangent sont leur seul lien et un exutoire à leur solitude. Thao et Sao Maï y font le récit de leur quotidien, de leurs souvenirs, de la guerre et de ses fantômes.
AVERTISSEMENT: Ce film traite d'abus sexuels sur des enfants. Certains propos peuvent choquer.
Pourquoi taire les choses les plus graves ? Le silence ne contribue-t-il pas à perpétuer la souffrance ? Des années 1950 aux années 1980, des prêtres catholiques ont commis de nombreux abus sexuels sur de jeunes garçons dans plusieurs villages francophones du Nouveau-Brunswick. Mis au grand jour alors que les victimes avaient atteint la cinquantaine, ces scandales ont provoqué effarement et indignation dans les médias et l’opinion publique. Pourquoi les communautés affectées ont-elles si longtemps préféré le secret à la justice et à la vérité ? Profitant de leur influence pour imposer un « silence pieux » à leurs paroissiens, plusieurs figures d’autorité ont construit une véritable structure d’abus qui témoigne tout autant des oppressions propres aux populations acadiennes que du déni systémique de l’Église catholique. Interpellée par la puissance du silence collectif, la cinéaste chevronnée Renée Blanchar cherche à en démêler les causes profondes en allant à la rencontre des survivants. Avec le film Le silence, elle nous amène au plus près de l’humanité de ces hommes brisés, et révèle ce qui unit et désunit, hier comme aujourd’hui, les communautés acadiennes.
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
Mary Two-Axe Earley : Je suis redevenue indienne témoigne de la percutante histoire d’une figure incontournable de la défense des droits des femmes au Canada : Mary Two-Axe Earley. Pendant plus de 20 ans, Mary a lutté contre la discrimination sexuelle à l’égard des femmes des Premières Nations, en particulier dans la Loi sur les Indiens du gouvernement canadien.
Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti. Meneath : l’île secrète de l’éthique explore les contradictions entre les sept péchés capitaux (luxure, gourmandise, avarice, paresse, colère, orgueil et envie) et les sept enseignements sacrés anichinabés (amour, respect, sagesse, courage, vérité, honnêteté et humilité), telles que les vit une petite Métisse vive et précoce. Son déchirement intérieur nous est révélé sans complaisance grâce à l’animation image par image d’une sombre beauté que signe Terril Calder. Abusée, convaincue d’être souillée et destinée aux enfers, la fillette reçoit des enseignements qui la remplissent de force et de fierté et lui ouvrent une voie vers la guérison. De ce véritable tour de force cinématographique émerge un univers d’une troublante familiarité, mais aussi porteur d’espoir, qui offre une perspective unique sur les angles morts des systèmes coloniaux.
Combien d’obsessions peuvent frapper une famille? Dans L’art dans le sang, de Joanna Quinn et Les Mills, nous retrouvons Beryl, l’héroïne de la classe ouvrière, qui nous révèle non seulement sa propre passion dévorante pour le dessin, mais également les penchants immodérés de sa famille excentrique pour les produits marinés, les filets de vis, l’empaillage des animaux de compagnie et diverses autres bricoles.
Lorsqu’un ou une enfant révèle la personnalité profonde qui l’habite, comment parvient-on, en tant que parent, à mettre de côté nos propres attentes pour l’aider à devenir la personne la plus authentique possible ? Le documentaire de Sheona McDonald capte les fluctuations du temps alors qu’une mère et son enfant cherchent à s’y retrouver dans les méandres de l’identité de genre.
La découverte d’une boîte de bandes magnétiques. L’obsession utopique d’une vie. Les efforts d’une fille pour achever le dernier film de son père. Wintopia retrace l’énigmatique parcours du documentariste de renom Peter Wintonick, vers lequel sa fille Mira braque sa caméra tout en essayant de déchiffrer la carte qu’il a laissée derrière lui. Imprégné d’émotion et de fantaisie, le film nous conduit sur la voie d’univers possibles au fil d’une quête de réconciliation, tant entre l’artiste et sa famille qu’entre les rêves et la réalité.
Par la force de la parole de femmes reprenant le pouvoir sur leur vie après avoir subi de la violence conjugale, Sortir de l’ombre braque la lumière sur les récits de vie émancipateurs de Québécoises inspirantes originaires de l’Afrique. Loin des préjugés, le film brise les tabous en donnant accès à un univers intime méconnu et témoigne du formidable sentiment de puissance que provoquent la fin de l’isolement et l’acceptation de soi. Une plongée lumineuse au cœur d’une quête de guérison personnelle, d’une humanité universelle. Il s’agit du troisième documentaire de la réalisatrice d’origine togolaise Gentille M. Assih.
Si vous êtes à risque, voici comment visionner le film de façon plus discrète. Fermez d’abord cette page et effacez votre historique de navigation. Ouvrez ensuite une nouvelle fenêtre privée (plutôt que d’ouvrir simplement une nouvelle fenêtre), puis collez l’adresse suivante dans la fenêtre privée : https://www.onf.ca/film/sortir-de-lombre/. Ceci évitera que la page du film s’affiche dans votre historique de navigation.
Le deuil périnatal reste encore aujourd’hui un sujet méconnu, et les parents qui le vivent se retrouvent bien souvent isolés et sans ressources. Coréalisé par Samuel-A. Caron et France Gallant, L’instant d’une vie pose un regard éclairant sur cet enjeu délicat. Nous y suivons un groupe de parents endeuillés qui s’organisent pour offrir du soutien dans leur région, poussés par leur détermination à briser l’isolement. Vecteur de conversation, ce film est porteur d’espoir et source d’inspiration.
En 1937, des dizaines de milliers d’Haïtiens et de Dominicains d’origine haïtienne ont été exterminés par l’armée dominicaine sur la seule base du racisme à l’encontre des Noirs. Des décennies plus tard, en 2013, la Cour suprême de la République dominicaine retire la citoyenneté à toute personne ayant des parents haïtiens, avec effet rétroactif jusqu’en 1929, rendant ainsi plus de 200000 personnes apatrides. Le nouveau documentaire de la réalisatrice Michèle Stephenson suit la campagne d’une jeune avocate du nom de Rosa Iris, qui lutte contre la corruption des élus et pour la protection du droit à la citoyenneté pour tous.
Ce film contient des propos vulgaires. Pour public averti.
Dans Sur les traces de John Ware, Cheryl Foggo poursuit sa quête afin de revoir la mythologie entourant John Ware, le cowboy noir qui s’est établi en Alberta, au Canada, à la fin du 19e siècle. Ses recherches mettent au jour le profil possible de cette personnalité emblématique et le sens que revêt son héritage au regard du racisme qui s’exerçait — et s’exerce toujours — contre les Noirs.
Combinant des méthodes artisanales aux technologies numériques et analogiques, Sans objets transfigure les formes d’expression : la photographie y devient gravures et le son, mouvement. Ode au toucher où le geste est magnifié et où l’image s’entend, le film est une méditation à la fois tonifiante et contemplative sur la tactilité.
Une jeune femme tente de se décrire, se présentant sous un jour idyllique : celui qu’on attend d’elle. La narration visuelle raconte cependant une tout autre histoire, illustrant avec une force poignante la charge anxiogène de l’hyperperformance et de la course au bonheur. Un film à la fois drôle et touchant, et surtout, profondément humain.
Oncle Thomas – La comptabilité des jours aborde la relation privilégiée de Regina Pessoa avec son oncle. Ce film est un cri d’amour puissant envers cet homme marginal qui aura été déterminant dans la vie de la cinéaste, en plus d’avoir été son étincelle artistique. Un splendide hommage à ce poète du quotidien.
Qu’est-ce que la grossophobie et comment faire pour la surmonter ? Porté par des illustrations et de multiples témoignages douloureux et percutants, Contes d’une grossophobie ordinaire illustre l’effet psychologique chez les adolescentes de la discrimination et de l’intimidation basées sur le poids.
Véritable tour de force, le film d’art et d’essai Plus haut que les flammes relève le défi de porter à l’écran l’entièreté du poème du même nom de Louise Dupré, lauréat d’un Prix du Gouverneur général en 2011. Une poignante réflexion sur la responsabilité de prendre soin des enfants, fondamentale pour le salut de l’humanité.
Pour mieux saisir l’essence du bonheur, la réalisatrice Nathalie Hébert donne la parole à Lucien Comeau, « philosophe du quotidien » et musicien de Tracadie-Sheila, au Nouveau-Brunswick. Un portrait en toute simplicité, qui suscite pourtant une réflexion profonde sur le sens de la vie et la réussite, au-delà des idées préconçues.
Une famille conformiste indo-canadienne d’une petite ville de la Colombie-Britannique porte un épouvantable secret : trois sœurs ont subi dès l’enfance les agressions sexuelles d’un proche plus âgé. Après avoir gardé le silence durant près de 25 ans, elles choisissent de révéler la vérité, non seulement pour protéger d’autres jeunes parentes, mais surtout pour donner l’exemple à leurs propres filles.
Luben et Elena est une histoire d’amour des temps modernes sur les artistes de renom Luben Boykov et Elena Popova, qui ont fui la répression de la Bulgarie communiste et trouvé refuge sur l’île de Terre-Neuve. Célébrant l’amour de l’art et l’art de l’amour, ils nous rappellent que le plus grand risque est de tenir l’un ou l’autre pour acquis.
Le 9 août 2016, un jeune Cri du nom de Colten Boushie est tué d’une balle dans la tête après être entré sur la propriété agricole de Gerald Stanley avec ses amis. L’acquittement de Stanley par le jury attire l’attention du monde entier, soulève des questions à propos de l’enracinement du racisme dans le système juridique du Canada et propulse la famille de Colten et sa quête de justice sur la scène nationale et internationale. Dans nîpawistamâsowin : Nous nous lèverons, la réalisatrice Tasha Hubbard tisse un récit pénétrant fusionnant une réflexion sur sa propre adoption, la navrante histoire du colonialisme dans les Prairies et une vision transformatrice d’un avenir où les enfants autochtones peuvent vivre en sécurité sur leur terre natale.
Suivant un minutieux choix d’extraits d’entrevues, de spectacles et de photos, puisés à même un colossal et riche fonds d’archives, Pauline Julien, intime et politique nous entraîne dans le sillage de cette femme résolument libre et engagée, figure emblématique de la chanson et d’une époque charnière de l’histoire du Québec.
Quand Mona Guerrette meurt d’un cancer du sein, elle laisse derrière elle son mari et deux fillettes. Comment surmonter la perte d’un être cher lorsqu’on est enfant? En réalisant ce documentaire familial, ponctué d’archives et d’entretiens, Marie-France Guerrette nous laisse entrer dans l’intimité de son processus de deuil.
Avec une bonne dose d’humour et de style, ce documentaire «expérientiel» dénonce un problème pourtant crucial : le surmenage. En superposant les voix de Marie-Claude (40 ans), Madeleine (65 ans), Lina (46 ans) et Chantale (54 ans) — quatre Abitibiennes qui en font trop —, Jessy Poulin incite le spectateur à réfléchir au rôle des femmes dans leur ménage, à la conciliation travail-famille et aux dangers de l’épuisement. La charge mentale pour les nuls : une invitation directe et nécessaire à «décharger sa charge»?!.
S’occuper des enfants, aller chercher de l’eau, donner le bain, corder du bois… Au Réservoir-Dozois, un territoire situé en Abitibi-Témiscamingue, la réalisatrice Délia Gunn, alors enceinte de huit mois, vaque à ses tâches quotidiennes. Délia 9 à 5 est un portrait qui expose de façon directe et sans fard, mais aussi avec tendresse et humour, une journée typique de sa vie, du matin au soir.
Issue d’une grande famille de nomades, la cinéaste Evelyne Papatie adresse une magnifique lettre poétique à ses enfants, dans laquelle elle raconte leur histoire et l’héroïsme de leur grand-père. Dans son récit autobiographique Les enfants des Nomades, le vélo — avec lequel elle a longuement voyagé pour aller à la rencontre de différentes communautés autochtones partout au Canada — devient un puissant symbole d’héritage, de transmission et de rassemblement.
Sous la lentille d’Émilie Villeneuve, la préparation d’un gâteau arc-en-ciel devient un moment magique doté du pouvoir de rapprocher les générations. Mia, la fille âgée de six ans de la réalisatrice, est la narratrice amusée et espiègle de Mamie et Mia, court métrage dans lequel elle discute avec son arrière-grand-mère de son école, du fait d’être gauchère et de ses plus grands rêves.
Dans une salle communautaire de Rouyn-Noranda, 30 individus sont rassemblés le temps d’un cours d’initiation à la danse en ligne : des vingtenaires ou trentenaires sont jumelés à des personnes âgées tandis que Lorraine Camirand, l’attachante et dynamique animatrice, leur crie les pas de danse à suivre. Signé Gabrielle Cornellier, Orteils talons orteils talons est un amusant rapprochement intergénérationnel qui emploie la danse comme prétexte pour faire des rencontres, rire et côtoyer d’autres membres de la communauté.
Un soir, alors qu’il marche dans la rue dans une petite ville du Canada, Scott Jones, un jeune musicien gai, subit une violente agression qui le laisse paraplégique. S’amorce ensuite un périple courageux et empreint de vulnérabilité sur la route de la guérison, jusqu’à la transformation de la vie du jeune homme. Du choc brutal des premiers moments à l’hôpital au troublant retour à l’endroit même où il a été attaqué, Scott se trouve constamment face à un choix : s’abîmer dans la douleur ou s’ouvrir à l’amour plutôt qu’à la peur. Filmé sur une période de trois ans par la grande amie du protagoniste, Avec amour, Scott est un portrait intime et visuellement évocateur de l’expérience queer porté par une envoûtante musique de Sigur Rós.
Un voyage philosophique issu de la quête de la réalisatrice pour mieux comprendre les paradoxes, les joies et les problèmes de la démocratie. Entremêlant les exemples contemporains de lutte pour la démocratie et des conversations avec les grands politicologues de l’heure, le film met à jour et fouille des thèmes intemporels, fait le lien entre le passé et le présent, suscite la réflexion et inspire.
Vers la fin des années 1990, la communauté acadienne de Moncton est marquée à jamais lorsque la mort frappe une école secondaire. Dans un film impressionniste tout en douceur, Samara retourne dans la ville qu’elle a fuie alors qu’elle était adolescente pour se replonger dans les souvenirs qui y sont toujours enfouis, en différents lieux ainsi que dans les boîtes poussiéreuses renfermant des journaux intimes, des photos et des cassettes VHS. 1999 n’est pas une histoire de fantômes, bien qu’elle soit peuplée de spectres. Les rues enneigées, les corridors et les vestiaires de l’école sont intacts, comme dans un rêve, mais l’absence laissée par la vague de suicides d’adolescents résonne encore de questions sans réponses, de traumatismes et de regrets. Samara rencontre des gens inspirants qui portent en eux une grande douleur et qui, 16 ans plus tard, peuvent enfin se conforter mutuellement en brisant un long silence. En fin de compte, le film entremêle différentes voix et suscite une réflexion collective sur l’intériorisation du deuil et sur la nécessité d’apprendre à affirmer son désir de survivre.
Les chansons de mon père accompagne Catherine alors qu’elle cherche à comprendre son père tout en menant son propre combat contre la maladie mentale. Les images d’archives et les entrevues intimes avec les amis, les membres de la famille et les musiciens qui connaissaient Gene et jouaient avec lui — dont Anne Murray, Lennie Gallant et le regretté Ron Hynes — révèlent un homme perturbé et aimant qui ne s’est jamais senti à l’aise avec la célébrité ou l’argent.
Au Kenya, une fille sur trois est victime de violence sexuelle avant d’avoir 18 ans. Les plaintes déposées font rarement l’objet d’enquêtes policières. Mais 160 filles, dont Alicia, se sont regroupées et, avec l’aide d’une équipe multinationale de juristes dirigée par l’avocate canadienne Fiona Sampson et la travailleuse sociale kényane Mercy Chidi Baidoo, elles ont écrit une page d’histoire.
Dans un monde qui aime délimiter clairement la place de chacun, quiconque souhaite définir plus largement la notion de genre doit s’armer de courage : il en faut beaucoup, pour comprendre et accepter. Le documentaire Beautés, de Christina Willings, examine la vie de cinq enfants qui réinventent le concept de genre, chacun tentant de déterminer ce que signifie pour lui être un humain à part entière. Revendiquer un genre à soi lorsque tout nous pousse à entrer dans le moule tient du défi, un défi parfois redoutable. Heureusement, famille et amis apportent leur soutien. Des éléments d’animation — images de pieuvres, d’astronautes et autres — flottent librement à l’écran, rassemblant les expériences communes des enfants en magnifiques fantaisies qui célèbrent le pouvoir de l’imagination et de l’autodétermination. Enjoué, maladroit, affectueux et courageux, chacun de ces enfants remarquables a trouvé sa voie vers la liberté et a su donner son sens profond à l’expression «être soi-même».
Inspiré d’un ours ayant réellement vécu au parc Stanley de Vancouver, Le zoo raconte l’histoire d’un petit ours polaire et d’un jeune Chinois qui lui rend visite, jusqu’à ce que chacun arrive au crépuscule de son existence. La réputée cinéaste Julia Kwan évoque de façon bouleversante les quartiers ethniques, l’embourgeoisement, l’abandon des aînés ainsi que la notion selon laquelle Le véritable chez-soi habite notre cœur.
Le court métrage d’animation Bêtes de famille met en scène une relation mère-fille névrotique inspirée à la cinéaste par l’éducation peu orthodoxe qu’elle a reçue de sa mère, chef de famille monoparentale, également parent d’accueil et éleveuse de chiens. Porté par une énergie débordante et rempli d’autodérision, le film rappelle que, bien qu’adultes (ou en voie de le devenir), nous avons toujours besoin de l’amour et du soutien d’un parent.
Debout à la fenêtre ouverte, une femme laisse son regard se perdre dans les nuages noirs qui obscurcissent l’horizon. Elle aime deux hommes. Celui qui partage son présent; celui qui a marqué son passé. Immobile, elle lutte contre la remontée des souvenirs, qui émergent des objets, du ciel, de partout. Dans les nuages, un corps-à-corps passionné se dessine.