Inutile de fuir la ville, car là se retrouvent les problèmes du pays tout entier. L'avenir de Montréal ne comporte pas que des inconnus : on n'a qu'à regarder maintes villes américaines, qui nous ont précédés sur le terrain, pour découvrir les choix qui s'offrent. Ainsi, on sait que les villes-dortoirs ne constituent qu'un refuge temporaire et illusoire. Tôt ou tard, il faudra en venir à regarder la ville bien en face et à soigner à sa racine même le cancer qui la ronge, pour en faire une entité propice au bonheur de l'homme.
Pressés par la mer, les Néerlandais ont acquis une telle expérience, une telle science, une telle sagesse dans l'utilisation du sol, l'aménagement urbain, le logement, que leur exemple valait qu'on y consacrât un film. Partout s'inscrivent en priorité les intérêts de la communauté. Aux Pays-Bas, où le sol est depuis toujours une denrée rare, on trouve les urbains les mieux préparés au XXIe siècle.
Tournés dans le secteur Milton-Parc, à Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces films campent le conflit qui oppose une certaine conception technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant et, à la limite, on se demande: «Comment change-t-on les villes?»
Comment change-t-on les villes? Tournées dans le secteur Milton-Parc, dans le quartier Centre-Sud de Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces images campent le conflit qui oppose une certaine conception urbaniste, technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant.
Henri Lefebvre, sociologue français célèbre, livre l'essentiel de ses idées sur la ville et sur la vie urbaine contemporaine, dont il est l'un des critiques les plus durs. Fustigeant le règne de l'automobile et la commercialisation de toute chose, dénonçant une certaine conception superficielle et facile du progrès, il signale que notre civilisation a dramatiquement raté le tournant de l'époque industrielle (révolue) à l'époque urbaine (actuelle) et préconise, après la réforme agraire, la réforme urbaine.
Court métrage documentaire sur le Griffintown des années 1970, un quartier alors ignoré et dévasté. Une population réduite mais opiniâtre s'acharne à y vivre. Un professeur d'architecture de l'Université McGill y a installé sa classe et collabore à la lutte du comité de citoyens. Le sort du quartier, lié à la tyrannie de l'industrie au niveau du zonage, préfigure, dit-on, une menace qui plane sur le tissu urbain de toute une ville.
À Montréal, sur un point donné, on a recensé une centaine de niveaux décisionnels concernés. Il est difficile de traiter d'aménagement urbain sans évoquer l'absurde morcellement administratif, hérité d'un passé cumulatif des privilèges, dans lequel se débat le présent et se compromet l'avenir. Cependant, la notion prioritaire d'intérêt public fait peu à peu son chemin... Entrevues avec plusieurs urbanistes et hauts fonctionnaires de Québec, de Montréal et d'Ottawa, dont une avec Laurent Saulnier, alors président de la Communauté urbaine de Montréal.
Le logement, droit de l'homme ou «marchandise comme les autres»? Cas saisissant, un groupe de locataires défavorisés se fait déclarer qu'il a la loi pour lui, mais n'obtient tout de même pas justice contre le propriétaire! Pourtant, voyez comme la loi est efficace quand on ne paie pas son loyer! Mais c'est le réveil des locataires, on conteste le système, on répand un bail type...
Inutile de fuir la ville, car là se retrouvent les problèmes du pays tout entier. L'avenir de Montréal ne comporte pas que des inconnus : on n'a qu'à regarder maintes villes américaines, qui nous ont précédés sur le terrain, pour découvrir les choix qui s'offrent. Ainsi, on sait que les villes-dortoirs ne constituent qu'un refuge temporaire et illusoire. Tôt ou tard, il faudra en venir à regarder la ville bien en face et à soigner à sa racine même le cancer qui la ronge, pour en faire une entité propice au bonheur de l'homme.
Inutile de fuir la ville, car là se retrouvent les problèmes du pays tout entier. L'avenir de Montréal ne comporte pas que des inconnus : on n'a qu'à regarder maintes villes américaines, qui nous ont précédés sur le terrain, pour découvrir les choix qui s'offrent. Ainsi, on sait que les villes-dortoirs ne constituent qu'un refuge temporaire et illusoire. Tôt ou tard, il faudra en venir à regarder la ville bien en face et à soigner à sa racine même le cancer qui la ronge, pour en faire une entité propice au bonheur de l'homme.
Au lieu de démolir la ville existante pour faire place à des «cages à poules» qui sont souvent des «taudis flambant neufs», la pratique se répand de donner une nouvelle vie aux vieilles maisons, bénéficiant d'acquis irremplaçables comme leurs assises, leur architecture, leur environnement. La restauration des maisons prend diverses formes d'une ville à l'autre, mais partout, elle apporte une satisfaction que les solutions de nivellement ne remplacent pas toujours. Ce film se penche principalement sur la ville de Montréal (Québec) et jette un bref coup d'oeil sur Londres (Angleterre) et Boston (États-Unis).
Rénovation urbaine, notion devenue péjorative à force de catastrophes et de frustrations, synonyme de démolition de logements et de déportation des populations pour un oui, pour un non, au nom des sacro-saints impératifs du développement anonyme et du commerce. Mais les citoyens se réveillent et exigent de plus en plus d'être des participants conscients et consultés, au niveau de ce «progrès» qui les concerne...
Montréal, bâti sur l'eau, n'a pas accès à l'eau : les bords de l'eau sont privés. Oui, privés! L'eau ne sert qu'à faire marcher la grande roue du commerce et de l'industrie, quand elle n'est pas l'apanage exclusif des privilégiés. Pourtant, l'eau devrait être un élément au service du bonheur de l'homme comme en Suède, où toutes les rives sont publiques.
Les villes américaines se détruisent autant, sinon plus qu'elles ne se construisent. Il y a plus de terrains vacants dans le centre-ville de Montréal en 1972 qu'en 1950. Pourtant, ce n'est pas la guerre! La question se pose du contrôle privé du sol et de la spéculation. L'urbanisme est-il vraiment possible en pays capitaliste? Dans les Pays-Bas, le mot «spéculation» est banni, mais il n'en va pas de même à Montréal.
Les taudis, plaie urbaine spectaculaire, équivalent à une accusation latente contre le système. La promiscuité y accable les familles de tous les maux: manque d'hygiène, délinquance, chômage, criminalité, sentiment de rejet... pénible creuset où se fabriquent les majorités vraiment silencieuses. À la racine de ce mal entretenu par une spéculation éhontée, un système où le logement n'est pas un bien essentiel lié aux besoins de l'homme, mais un bien de consommation qu'on se procure dans la mesure de ses moyens.